La rue, l'ANRU, l'emploi.


Franck Martin


En 2005, après la mort de deux gamins à Clichy, les émeutes nées dans cette commune s'étendirent,  dans toute la France, à la plupart des zones urbaines dites "sensibles".

Sur France Inter, ce matin, à l'occasion d'une polémique sur l'éventuelle ouverture d'un procès pour les policiers impliqués, le maire de Clichy témoigne des difficultés, mais aussi des espoirs nés de la rénovation urbaine dans ces quartiers sensibles.

Oui, affirme-t-il, il faut beaucoup de patience. Dès qu'on touche à l'urbain, les procédures sont longues et complexes. Mais le résultat est positif, dans les quartiers concernés. Qu'en sera-t-il chez nous ?

La CASE est maître d'ouvrage de deux opérations de rénovation urbaine soutenues par l'ANRU : à Val-de-Reuil et à Louviers. Un jour, comme le maire de Clichy, j'en dresserai le bilan parallèle.

Des emplois pour les habitants du quartier

L'ANRU est aussi un monstre paperassier. Vendredi, après avoir signé à la file six conventions , j'ai voulu les exhiber sur ce bloc-notes, pour souligner un fait : la rénovation urbaine ne doit pas être une fête de plus pour les bétonneurs.

A Louviers, nous avons donné la priorité à l'humain, avec un effort constant pour que les habitants comptent parmi les acteurs de la rénovation de leur rénovation : les ateliers urbains en sont la preuve décisive.

Que disent ces conventions ? En résumé, les travaux de rénovation urbaine apporteront aussi de l'emploi pour les habitants d'un quartier dont le taux de chômage est largement supérieur à celui de l'agglomération. A Maison Rouge, chaque appel d'offres vers les entreprises de travaux comportera 5% d'emplois réservés pour les habitants du quartier.

Une autre façon, positive, d'être acteur du changement dans le quartier.


Franck Martin