L'affreux compte de Noël d'un petit maire


Franck Martin

Les Lovériens sont moins naïfs que ne le croit leur parisien de maire. Et il faut être bien naïf pour croire à l'horrifique conte de Noël qu'il débite devant la presse : l'ancienne municipalité aurait tellement plombé les finances de la Ville que le pauvre débutant ne peut plus, ne sait plus quoi faire pour Louviers, tant il a du mal à se dépatouiller avec son budget.
Du coup, il a perdu la confiance des banques : il n'a pu emprunter que 1,3 millions, alors qu'il fallait deux fois plus pour boucler son budget 2014. C'est la première fois que cela arrive en plus de vingt ans : la qualité de notre gestion nous a permis de travailler au meilleur taux d'intérêt avec les banques, qui nous ont toujours fourni le financement nécessaire à nos projets.


« Y a plus de sous, y a plus de sous » serinent les élus de l'année. Ce n'est pas vrai ! Ce qui manque, c'est la compétence !
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De son échec maintenant prévisible, le maire tente de faire porter le chapeau à l'ancienne équipe municipale. Est-ce parce qu'il se sait mal élu ? Ce ne sont pas les finances de Louviers qui sont fragiles, c'est son élection, avec quelques dizaines de voix d'avance, alors que dans l'Eure, le « tsunami bleu de Le Maire» portait au pouvoir les maires de droite avec des marges considérables.

Je croyais pourtant, après lui avoir serré la main le soir de son élection, que la campagne électorale était terminée. Faire aussi tardivement le "coup de l'héritage", réouvrir la campagne électorale avec son lot de désinformation pour les gogos, c'est sa façon, un peu désespérée, de trouver des excuses à son impuissance.

Des excuses pour constater que son élection brise l'élan donné à Louviers pendant près de vingt ans. Des excuses parce qu'il ne sait pas maîtriser son prochain budget, dont la discussion a été repoussée aux calendes grecques. Les Lovériens doivent s'attendre à la réduction des services que leur rend la Ville. Et déjà, madame Terlez annonce la hausse des tarifs de cantine...

Oui, le conte de Noël servi à la presse est un bien fragile rideau de fumée. Il ne fait rire personne, mais il ne trompe personne : faute de projet, faute de talent gestionnaire au service d'une ambition pour notre ville, le déclin de Louviers est clairement annoncé.

Mais que font-ils de notre argent ? Rien ne se fait plus à Louviers, mais les impôts n'ont pas baissé. Faute de vision d'avenir, faute de projet pour Louviers, la ville est sous la coupe d'élus « rapias » qui ne savent pas transformer nos impôts en services, équipements utiles à tous. Mais que font-ils de notre argent ?


Franck Martin