Et... vous faites quoi, dans la vie ?


Franck Martin


A quoi un maire passe-t-il son temps ? Construire ou combattre ? Batailler ou créer ?  Préfère-t-il améliorer votre quotidien ou en découdre avec des adversaires ?

La majorité des citoyens connaît bien mal le travail de ses élus, maire, adjoint(e), conseiller (e) municipal(e). Ils n’ignorent pas que la mission d’un maire consiste d’abord à bien gérer sa ville. Mais ils pensent souvent que la bataille politicienne, aussi opaque à leur yeux qu’une bataille de chiens noirs dans un tunnel obscur, occupe la majorité de son temps. C’est faux, il n’en est rien.

L’immense majorité de notre travail est consacré à imaginer l’avenir, le financer, le construire, par la mise au point et l’application de projets municipaux. C’est la face cachée de l’iceberg.


La face cachée de l'iceberg

S’il fallait donner une cote – forcément mal taillée – j’évaluerais à 5 % le temps que je passe à la polémique, aux écrits de  combat, aux déclarations flamboyantes, au vocabulaire toujours guerrier dans l’inspiration : lutte, combat,conquête, militant, victoire ou défaite.

Certes, la politique est un rapport de force. Pour appliquer concrètement des idées, il faut – c’est un fait – exercer le pouvoir et, avant de l’exercer, le conquérir. Le conquérir pacifiquement,  mais à travers une bataille électorale qui reste – heureusement – verbale.

Si la bagarre politique est si visible, au détriment de l’action concrète, c’est parce qu’elle fait appel à l’émotion, comme le sport ou la guerre.  Et que la raison du public ne se met aisément en branle que si l’émotion le motive…


Ainsi, 5 années de réflexion, de travail et de débats constructifs sur la définition du SCOT, un document crucial définissant un schéma de cohérence territorial sur 4 cantons, dont ceux de Louviers, n’ont guère attiré l’attention, ni de la presse, ni de ses lecteurs, ni du grand public.

En revanche, dès que le débat sur le SCOT s’est transformé en pugilat politique, parce qu’il fallait bien trancher, avec des vainqueurs et de vaincus, il a fait les gros titres et attiré une large audience…

Moi, j’aime avant tout construire et je préfère la logique de projet et de progrès à celle de l’affrontement politicien. A Louviers, vous le savez bien, les projets fourmillent et les réalisations se multiplient.


Une boussole dans la tempête

Reste que les élections approchent… Une tempête se lève, avec ses bourrasques électorales.

Et c’est pourquoi je vous conseille, avant tout, parce que ces élections sont cantonales et donc locales, de poser des questions concrètes.


Savoir pour qui voter ? Finalement, c’est simple.

Que fait, qu’a fait, que fera tel ou tel candidat ? Pour vous, pour notre ville, pour notre canton ? Quel projet concret a-t-il fait aboutir ? Dans quelle équipe se situe le candidat ? Quelles propositions concrètes ? Quelles promesses ont été tenues ?

C’est en restant au plus proche du terrain, de la réalité concrète, que vous saurez pour qui voter.



Franck Martin