Emplois supprimés à la mairie de Louviers : le cynisme du maire


Franck Martin

Depuis l'arrivée de Priollaud à Louviers, le personnel municipal souffre. Il avait promis plus d'emplois à la Ville, il en supprime à tour de bras, avec un cynisme qui n'a d'égal que celui de son adjointe, Anne Terlez.


Depuis l'arrivée de Priollaud, les cadres de la mairie sont unanimes : on est passé d'une culture de la confiance et de la mise en responsabilité - avec Martin - à une culture de la défiance et du contrôle tatillon - avec Priollaud.

Le maire et Mme Perchet complotent seuls leurs coups bas contre les fonctionnaires. Des services entiers sont restructurés, des emplois sont massivement supprimés sans que l'on demande l'avis des responsables de service.

Combien de coups bas, d'emplois supprimés ? Secret défense. Opacité totale dans la gestion de l'emploi public. Une seule certitude : le vent tourne. Ceux qui avaient placés leurs espoirs dans l'arrivée d'un nouveau maire ont rapidement déchanté et expriment aujourd'hui leur désillusion et leur regrets...

Je n'ai licencié personne... j'ai supprimé des contrats de travail

Au conseil municipal, le sujet est tabou.

Le maire ne supporte pas que je lui demande un peu de transparence, un simple bilan : depuis son arrivée, combien d'emplois supprimés à la mairie de Louviers ? Combien de départs en retraite non remplacés, combien de contrats de travail non renouvelés ?

Malgré les demandes répétées de l'opposition, le maire cache la vérité des chiffres sur les emplois à la mairie. C'est humain : il en avait promis tant, il en détruit tellement ! Si les chiffres étaient connus, ce serait la honte.

En revanche, avec un cynisme qui donne froid dans le dos, le maire a osé répondre au mari de madame X, une employée municipale qu'il a privée d'emploi : " Depuis mon arrivée, je n'ai licencié personne... Je ne renouvelle pas son contrat, c'est bien différent."

Bien différent ?

Titulaire ou non titulaire, pour la famille qu'il prive de ressources, la souffrance est la même, non ?

Et si Priollaud supprime des emplois contractuels mais ne licencie pas de titulaires,  ce n'est pas par bonté d'âme ;  c'est parce que le statut de la fonction publique protège les fonctionnaires titulaires de l'arbitraire du maire. Priollaud s'attaque donc au personnel non titulaire, plus vulnérable, moins protégé par la loi.
 

La palme du cynisme : Anne Terlez

Palme d'or du cynisme : " C'est la faute à Martin : il n'a pas protégé le personnel municipal contre notre arrivée au pouvoir. S'il avait titularisé tout le monde avant 2014, on ne pourrait pas licencier le personnel aujourd'hui !"
Mais la palme du cynisme revient, sans conteste, à Anne Terlez, lors du conseil municipal de lundi où elle m'a jeté à la figure cette réponse mémorable :

"Si la mairie détruit aujourd'hui des emplois contractuels, c'est votre faute ! Vous auriez pu protéger le personnel en titularisant tout le monde avant notre arrivée !"

Je suis resté sans voix devant tant de cynisme. C'est vrai, j'avoue : je n'avais pas anticipé l'arrivée au pouvoir d'une Attila de l'emploi : où elle passe, les contrats de travail trépassent.

Mais je n'avais jamais entendu un cambrioleur qui ose dire au tribunal : c'est la faute au propriétaire des bijoux, il aurait du mieux les protéger avant que je fasse main basse !

Une nouvelle preuve du mépris dans lequel on tient les Lovériens en les croyant assez bêtes pour gober de tels raisonnements et croire que si Priollaud supprime des emplois, c'est la faute aux autres.

Avec ces gens-là, c'est toujours la faute des autres... S'ils ne fichent rien à la mairie, c'est parce l'Etat baisse les dotations. S'ils virent les contractuels embauchés par Martin, c'est la faute à Martin etc. etc.

Mais le vent tourne, l'état de grâce est terminé, les Lovériens ne sont pas si bêtes que le croit Priollaud : la vérité est en marche, et ce n'est pas leur cynisme et leurs piteux mensonges qui l'arrêteront.
 


Franck Martin