Elections municipales à Louviers : le PS cherche sa voie


Franck Martin


« Il faut en sortir ! » Tel a été le leitmotiv de le délégation socialiste, lorsque je l'ai reçue mardi soir. S

Sortir de l'indécision qui règne au sein de la section depuis que François Loncle, député de Louviers, a clairement indiqué qu'il souhaitait le rassemblement pour les municipales et donc la présence d'élus socialistes dans l'équipe municipale d'après 2014.

Effectivement, les socialistes peuvent sortir par le haut de la situation qu'il ont créée  en 2008 quand ils ont déchiré l'union de la gauche pour des raisons jamais comprises et qui ne semblent plus être d'actualité : le principal moteur de la dissidence, François Loncle, milite aujourd'hui pour le rassemblement.

La section socialiste décidera par un vote, le 22 mai, si elle souhaite construire l'union ou se condammer à six ans d'opposition. On voit mal quelle serait la troisième voie...


Pt'et ben qu'oui...

Les socialistes peuvent sortir de cette situation par le haut.

Pour ma part, disposant d'un bon bilan et d'une équipe aussi unie qu'active, je ne redoute rien de l'échéance de 2014. Mais je cherche à construire l'union la plus large, où les étiquettes politiciennes soient secondaires. Le principal est d'unir les bonnes volontés et les talents nécessaires pour construire l'avenir de Louviers, dans la voie tracée depuis 1995, lorsque ma méthode de rassemblement citoyen a mis fin aux échecs de la gauche, coincée par des accords de partis que l'opinion rejetait comme insincères.

J'ai donc ouvert les portes à la discussion. Le PS a eu le courage de franchir ce pas et de me présenter, mardi dernier, les conditions nécessaires à sa participation.

Autant dire tout de suite qu'elles sont raisonnables. Rien à voir avec les propositions insensées de 2008 qui n'avaient d'autre but que de provoquer la rupture. Elles peuvent, sous réserve d'être plus précises, être acceptées par l'équipe sortante, qui garde son mot à dire.

Ptêt ben qu'non

Il court, il court, Christian Renoncourt. Tournera-t-il le dos à la mairie ?
Les socialistes peuvent « en sortir» par le bas, en choisissant de faire encore six ans d'opposition stérile.

On voit mal comment le PS, qui va connaitre en France des municipales difficiles, dont l'électorat, à l'image de son député, est très attaché à l'union de la gauche, pourrait faire mieux qu'en 2008.

Etre dans l'opposition n'est pas facile et l'exercice a plutôt tourné à la confusion pour les élus PS. Ils n'ont - c'est le moins qu'on puisse dire - jamais pu sortir du brouillard. A aucun moment, ils n'ont su proposer à l'opinion publique une alternative crédible.

Interrogez un Lovérien sur la position actulle du PS ! Il aura retenu de leur six ans d'opposition une hostilité hargneuse à mon égard et le refus gauchiste de la vidéo-surveillance. Cela ne fait pas un programme crédible, compte tenu d'un sondage qui confirme la confiance des Lovériens envers leur maire et l'équipe sortante. Si le but que se fixent les socialistes est de faire chuter la municipalité actuelle, il ne peuvent rêver, arrivés en troisième position en 2008, battre à la fois les sortants et la droite unie !

Le PS serait mal inspiré s'il croit pouvoir se glisser dans l'équipe gagnante entre les deux tours. Ce marchandage politicien entre gens qui n'ont pas su se mettre d'accord sur un programme n'est pas de mon goût, ni de celui des électeurs.


Franck Martin