Cacophonie
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J'ai quitté le Palais des Congrès de Caen sur une impression pessimiste. Je reviendrai demain, plus en détail, sur les arguments échangés et l'analyse que je dégage de ce débat public, commencé à l'automne et qui s'est clos hier soir.
Mais il suffisait d'entendre Laurent Beauvais et Alain Le Vern, chacun président d'une demi-Normandie, pour mesurer le gouffre qui les sépare et qui risque de faire dérailler le projet, les Normands, une fois de plus, se montrant incapables de parler d'une seule voix.
Tandis qu'Alain Le Vern tonne contre "la dictature du chronomètre" et déclare secondaires les gains de temps espérès, Laurent Beauvais donne la priorité absolue à «la vitesse et la réduction des temps de parcours».
Tandis que Laurent Beauvais exige un projet et un plan de financement global, Alain Le Vern insiste sur le phasage : financement des travaux de la gare de Rouen et de la ligne nouvelle en Ile de France d'abord, le reste de la Normandie... plus tard.
Quand aux écolos, dressés contre tout progrés, il replient le projet sur le local et le quotidien, façon démagogique de torpiller un projet d'ampleur nationale proposé l'Etat : le respect du cahier des charges conditionnera son engagement financier.
Qu'émergera-t-il de cette cacophonie ?
Mais il suffisait d'entendre Laurent Beauvais et Alain Le Vern, chacun président d'une demi-Normandie, pour mesurer le gouffre qui les sépare et qui risque de faire dérailler le projet, les Normands, une fois de plus, se montrant incapables de parler d'une seule voix.
Tandis qu'Alain Le Vern tonne contre "la dictature du chronomètre" et déclare secondaires les gains de temps espérès, Laurent Beauvais donne la priorité absolue à «la vitesse et la réduction des temps de parcours».
Tandis que Laurent Beauvais exige un projet et un plan de financement global, Alain Le Vern insiste sur le phasage : financement des travaux de la gare de Rouen et de la ligne nouvelle en Ile de France d'abord, le reste de la Normandie... plus tard.
Quand aux écolos, dressés contre tout progrés, il replient le projet sur le local et le quotidien, façon démagogique de torpiller un projet d'ampleur nationale proposé l'Etat : le respect du cahier des charges conditionnera son engagement financier.
Qu'émergera-t-il de cette cacophonie ?
Le réveil du plateau !
Curieusement, le plateau du Neubourg, longtemps silencieux, a beaucoup donné de la voix.
Passons sur l'interminable logorrhée, vitupérante et discourtoise, de la châtelaine excitée du Mesnil Jourdain, Mme Réveilhac, réveillée en sursaut. Elle souhaite que rien ne vienne déranger son profond sommeil et qu'aucun projet d'avenir, fût-il d'intérêt général, ne sorte la Normandie du coma : mon confort personnel avant tout. Indécent.
Brusquement réveillé aussi, le maire d'Hondouville tonne contre le manque d'information et le risque de retour du projet de ligne Evreux-Louviers via la vallée de l'Eure. Sur ce second point, il a raison : cette réouverture de ligne - à laquelle je m'oppose depuis des années - est le cheval de bataille des Verts, enterré puis soudain ressuscité par leur proposition de dernière heure. Mais il n'a pas compris que les autres scénarios de ligne nouvelle ( A, B et AB ) permettent la liaison Rouen Evreux sans passer par l'ancienne ligne, sans passer par la vallée d'Eure.
Sur le manque d'information, il a tort. Le conseil général de l'Eure a largement communiqué. Via la presse et Internet ( le site du débat public donne toute l'information en temps réel ou presque ) l'information de tous ceux qui daignent s'intéresser au sujet a été remarquablement complète.
Passons sur l'interminable logorrhée, vitupérante et discourtoise, de la châtelaine excitée du Mesnil Jourdain, Mme Réveilhac, réveillée en sursaut. Elle souhaite que rien ne vienne déranger son profond sommeil et qu'aucun projet d'avenir, fût-il d'intérêt général, ne sorte la Normandie du coma : mon confort personnel avant tout. Indécent.
Brusquement réveillé aussi, le maire d'Hondouville tonne contre le manque d'information et le risque de retour du projet de ligne Evreux-Louviers via la vallée de l'Eure. Sur ce second point, il a raison : cette réouverture de ligne - à laquelle je m'oppose depuis des années - est le cheval de bataille des Verts, enterré puis soudain ressuscité par leur proposition de dernière heure. Mais il n'a pas compris que les autres scénarios de ligne nouvelle ( A, B et AB ) permettent la liaison Rouen Evreux sans passer par l'ancienne ligne, sans passer par la vallée d'Eure.
Sur le manque d'information, il a tort. Le conseil général de l'Eure a largement communiqué. Via la presse et Internet ( le site du débat public donne toute l'information en temps réel ou presque ) l'information de tous ceux qui daignent s'intéresser au sujet a été remarquablement complète.