Culture : l'Airbus et l'avion en papier


Franck Martin

Peux-t-on comparer un Airbus et un avion en papier ?


En pleine préparation de la saison culturelle... Un grand sommeil qui n'a rien à voir avec Raymond Chandler
Le seul rayon de soleil de l’été à Louviers est venu d’une initiative, modeste mais bienvenue : autour d’une pianiste, quelques heures consacrées à la musique classique. C’était bien.

Mais si l’événement est modeste, la municipalité l’est moins !

Ces quelques riches heures musicales ont été pompeusement baptisées Université d’Eté ! Au moulin d’Andé, temple eurois de la musique classique, en rit encore. Sans parler des couloirs de la DRAC !

Encore plus vaniteux : au conseil municipal de lundi, on a osé faire le parallèle entre cette gentille animation et la dynamique culturelle lancée par la précédente municipalité !

Autant comparer la complexité et la puissance d’un Airbus 380 long courrier avec un avion de papier lancé dans la cour de l’école primaire !

On sait l’engagement et la réussite de la précédente municipalité en faveur de la culture : construction d’un théâtre, ouverture d’une Scène Nationale, ouverture d’une Gare aux musiques actuelles avec un formidable potentiel de création et de formation rénovation et relance de l’activité du musée, création du Moulin avec ses caves, son festival de jazz, éclosion d’association hébergées dans les étages, renforcement de la médiathèque, transformation et soutien au cinéma, première salle indépendante et première salle 3D de l’Eure. La magnifique école de musique reste le symbole de Louviers, capitale culturelle de l’Eure.

Le musée : un premier phare s'éteint...

Force est de constater la tristesse pauvreté de la rentrée sur le plan culturel, en particulier au musée.

Après avoir accueilli les plus grands noms de la peinture française contemporaine, de Viallat à Ben, en passant par Fromanger et Garrouste, après avoir mis en valeur la richesse de son fonds, avec des expositions thématiques qui ont réveillé les mémoires, le musée se trouve réduit à proposer depuis des mois, une sempiternelle exposition autour de la préhistoire. Il n’y aura plus qu’une seule exposition par an.

A Louviers, l’un des phares de la culture, le musée, est en train de s’éteindre.

Chassez le naturel, il revient au galop ! La droite lovérienne, dans la droite ligne d’Odile Proust, prépare le retour du grand sommeil de la culture


Franck Martin