Conseil municipal : le maire se moque des parents d'élèves


Franck Martin

En réponse à la question que nous avons posé, le maire a définitivement enterré la rénovation de l'école Jules Ferry, prétextant que cela couterait trop cher. Il prend les parents d'élèves et les enseignants pour des quiches, annonçant des chiffres parfaitement fantaisistes pour justifier l'abandon de Jules Ferry. Nous rétablissons la vérité... en déplorant que le maire préfère gaspiller des sommes énormes dans la construction d'une nouvelle patinoire, tout en abandonnant les enfants de Jules Ferry à leur école vétuste au delà de tout rafistolage.


Question posée par Véronique Jullien Mitsieno

A en croire vos déclarations aux parents d’élèves, vous semblez ne pas avoir conscience que si nous avions décidé de construire un bâtiment neuf pour abriter une école primaire, une école maternelle et les locaux de l’Inspection Académique, c’est après mûre réflexion et moultes études financières et techniques.
 
Réflexion amènera tout observateur compétent et de bonne foi à la même conclusion :  l’on veut donner aux enfants de Jules Ferry  un bâtiment bien isolé, fonctionnellement adapté aux exigences d’une pédagogie efficace, dans un environnement lumineux et sécurisé, il faut construire du neuf !
 
Si vous voulez atteindre, même très partiellement, les objectifs du cahier des charges imposé par nos soins au lauréat du concours d’architecte,  les coûts d’adaptation de vieux bâtiments seront supérieurs au coût de construction d’un bâtiment neuf et de l’aménagement urbain sécurisant les accès au groupe scolaire.
 
Je prendrai 2 exemples : la disposition des bâtiments actuels permet à un élève turbulent d’échapper à tout instant à la surveillance des enseignants.  L’école maternelle, construite dans d’anciennes écuries ne comporte pas de couloir desservant les classes ni de préau et son accès par la rue des Maillets est excessivement dangereux.
 

 

Aucun rafistolage de fortune...

Aucun rafistolage de fortune ne palliera ces défauts structurels dans la circulation et la distribution des locaux, pas plus que l’absence de salle de réunions pédagogiques, d’activités extra-scolaire, voire de récréation à l’abri de la pluie. Ne parlons pas de la hauteur des fenêtres, de l’éclairage inadapté aux enfants, d’une isolation et d’une aération impossible à installer sans taper dans la structure.
 
Les objectifs fixés aux architectes du projet actuel sont d’assurer la sécurité des élèves à l’intérieur de l’enceinte, la sécurité de la dépose des enfants à l’extérieur de l’enceinte, l’usage d’espaces d’enseignement, de récréation, de restauration et d’hygiène fonctionnels et conformes aux exigences d’une pédagogie moderne. Pour cela, les locaux actuels sont irrécupérables et leur restructuration coûterait plus cher qu’une construction neuve.
 

 

Avec ses chiffres fantaisistes, le maire prend les enseignants et les parents d'élèves pour des quiches

Monsieur le maire, nous vous demandons un minimum de sérieux dans le dialogue avec les parents d’élèves, à qui vous avez donné le chiffre tantôt de 14, tantôt de 17 millions pour le projet actuel !
 
Vous savez très bien que le coût des travaux, qui n’attendent que votre feu vert pour démarrer, est contractuellement fixé à 6,8 millions d’euros, hors subventions. Si l’on se base sur le taux de subvention que nous avons obtenues pour la construction de l’école Jean Moulin et l’école de la Souris Verte, taux de subvention comparable à celui de la récente école d’Acquigny, la charge financière nette pour cette construction ne devrait pas dépasser 4 millions, soit 2 millions par an.
 
C’est évidemment faisable !
 
Je rappelle que bon an, mal an, durant notre mandature,le budget d’investissement s’est élevé à 4 millions d’euros, sans qu’aucun projet scolaire n’amène endettement supplémentaire ni augmentation d’impôt. Nous avons investi 10 fois plus pour des écoles et une chaine de restauration neuve que le coût du projet Jules Ferry ! Sans créer de déficit ou d'endettement supplémentaire.
 
Ce qu’il y a de plus clair dans vos explications embrouillées, c’est que vous faites rentrer dans les 14 millions prétendument à payer des sommes déjà payées par nos budgets, notamment le cout de l’expropriation du bâtiment de l’assureur.
 
Vous faites aussi rentrer dans ces 14 millions des sommes qui, si le projet ne se fait pas seront payées quand même, en pur gaspillage : ainsi le petit ou gros million d’honoraires d’architecte sera que vous le vouliez ou non acquitté et fera double emploi avec les études de programmation et les coûts de maitrise d’œuvre et de désamiantage que vous devrez bien engager en tout état de cause pour des travaux de rénovation.
 
Monsieur le maire, la campagne électorale est terminée et vous vous honoreriez d’admettre que, comme toutes les communes, dont c’est la mission la plus noble, Louviers peut offrir un toit neuf à ses enfants.

Pourquoi ne pas le faire ?
 


Franck Martin