Clash à la CASE : Didier Piednoël est-il un «godillot» ?


Franck Martin

Peu avant de se séparer, le conseil communautaire a été secoué par un violent orage, provoqué par les foudres du roi MAJ. Un interminable incident qui visait surtout à enfumer l'opinion publique en se posant comme victime. Cela marche à tous les coups.
Hormis les délégués de son propre conseil, ceux qui ont approuvé Marc-Antoine Jamet se comptent sur moins de doigts qu'en compte une main. Didier Piednoël, maire adjoint de Poses, se compte parmi ceux là. Loyalement, il s'en explique dans un mail dont je reproduis les extraits qui peuvent intéresser ceux qui s'intéressent à la vie de la CASE.


Loin d'être un godillot, Didier Piednoël se distingue par sa liberté de pensée
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Voici l'extrait le plus significatif du mail envoyé par mon ami Didier Piednoël, maire adjoint de Poses.

Je le publie car Didier a le courage d'écrire noir sur blanc ce que certains pensent sans le dire et qu'il me permet d'expliquer le fonctionnement démocratique de la CASE, encore mal connu.

« {... } Je reviens sur mon vote négatif d’hier soir…
 
Je comprends les arguments de Marc-Antoine et ceux de Ghislaine. J’aurais donc pu m’abstenir.
 
Mais ce qui me dérange au plus haut point c’est d’arriver à une heure tardive pour être pris pour un godillot de la plus pure tradition gaulliste.
 
En effet il me semble (mais je peux me tromper) qu’il pouvait être prévisible qu’une telle délibération provoquerait des vagues. Dès lors pourquoi attendre le dernier conseil avant les vacances pour la présenter, et non le faire lors de l’avant dernier conseil communautaire ? La présenter hier c’était nous dire, grosso modo, que nous n’avions pas d’autres choix que de voter positivement… Alors à quoi servons-nous ?
 
Cela me hérisse d’en arriver à des débats aussi passionnés, aussi imprévisibles, pour nous, mais peut-être pas pour vous… sans pouvoir se donner un temps supplémentaire de réflexion. {...} »

Et voici ma réponse

Mon cher Didier,

Permets moi de dire que ton raisonnement repose sur du sable et que j'en suis navré. Personne ne pouvait prévoir ce clash monumental sur une délibération banale, qui ne change rien, sur le fond, au contrôle public du foncier de Val-de-Reuil.

Personne n'était préparé à cet éclat, car la délibération était parfaitement banale et purement technique : nous en votons de semblables, à la dizaine, à chaque réunion de conseil.

Par tactique médiatique, Jamet et ses séides ont pris soin de laisser cette délibération passer sans heurt tous les filtres démocratiques que nous avons institués, pour prendre en otage, devant la presse, une très large majorité de délégués, sommés de trancher un débat soulevé au tout dernier moment, juste avant le vote.

Son but : manipuler la presse pour poser sa commune en victime devant l'opinion publique, en détournant le débat, par un feu d'artifice de contre-vérités. Cela marche à tous les coups.

Jeudi soir, son objectif était aussi - et surtout - d'enfumer la presse et les délégués en détournant l'attention, par cet incident bruyant, du retrait silencieux d'une délibération au conseil municipal de Val-de-Reuil, ce même jeudi soir !

La provocation de Jamet est survenue de façon totalement inattendue, ce que j'ai souligné plusieurs fois dans la discussion : ceux qui font attention à ce qu'ils votent savent que, dans le cadre du Plan d'action foncière défini et signé avec l'EPFN, nous votons des rachats de parcelles régulièrement depuis des années, sans soulever le moindre commentaire.

Nous pouvons être d'accord sur un point : si cette délibération purement technique soulevait problème politique, les objections de Val-de-Reuil  auraient du être formulées bien avant la réunion du conseil communautaire.

Premièrement, lors du débat devant la commission d'élus qui mandate les services pour préparer les délibérations.

Deuxièmement, devant la conférence des présidents de commission. Cette conférence prend connaissance des délibérations et de l'ordre du jour du bureau communautaire.

Troisièmement, avant l'examen de l'ordre du jour et des délibérations du conseil par le bureau communautaire où toutes les communes sont représentées. A ce stade, il est de l'intérêt de tout le monde de modifier ou retirer une délibération qui ne fait pas consensus. Encore faut-il que quelqu'un prenne l'initiative de soulever une objection, ce qui n'a jamais eu lieu

Si une délibération pose problème, trois occasions sont donc offertes d'en débattre démocratiquement AVANT le conseil communautaire.  Je doute que la plupart des communes offrent un fonctionnement aussi respectueux de la démocratie...

Et le silence du maire de Val-de-Reuil lors du passage de la délibération à travers les 3 filtres démocratiques internes est une ruse évidente, afin de faire l'éclat le plus tonitruant en séance publique.

Il est probable que la lecture de la presse, une fois de plus, réduira tout cela à une vulgaire querelle personnelle Martin-Jamet. J'ai été, une nouvelle fois, pris en embuscade, alors que rien ne permettait de deviner cette nouvelle provocation, à but médiatique.

Permets de te dire que ton mail démontre que, toi aussi, tu es tombé dans le piège... Personne ne te prends pour un godillot. Sauf peut-être le roi MAJ.

Je te souhaite, amicalement, des vacances reposantes et ludiques.

Post scriptum : il était impossible, techniquement, de détacher le vote sur une seule parcelle, ni de renvoyer à plus tard la délibération, car la date était liée à la fin de la convention de partage liant la CASE et l'EPFN. Encore une fois, tout cela aurait pu être éclairci durant le travail de la commission ad hoc.



Franck Martin