Chômage, sondage, Tee-Shirts...

Bloc-Notes / 26 janvier / 88 jours avant l'élection présidentielle


Franck Martin


A 75 jours du premier tour, les sondages attestent une grande stabilité des intentions de vote

A 75 jours du premier tour
Depuis l'entrée en lice de Valérie Pécresse, la situation semble stabilisée.
A 75 jours du premier tour, le président Macron reste très largement en tête. Il distance ses opposants avec 25 % des intentions de vote. Viennent ensuite Marine Le Pen et Valérie Pécresse, respectivement à 18% et 16%. Iznogood Zemmour est à 13 %. Emmanuel Macron fait la course en tête, les candidats de droite et d'extrême-droite sont au dessus de 10 %.
 
Aucun candidat de gauche au second tour
Les sondages n'ont pas de valeur prédictive à 75 jours. Ils décrivent la situation actuelle des candidats et la tendance évolutive à court terme. Mais il faudrait un tel bouleversement pour qu'un candidat de gauche figure au premier tour que l'élimination de la gauche semble acquise. Notons que si l'union était possible ( elle ne l'est pas ) la/le candidat(e) ferait jeu égal, au premier tour,  avec le président sortant. On peut rêver...
 
La primaire à gauche aura bien lieu... le 10 avril 2022
A ce jour, la "primaire populaire" n'apporte pas de voix nouvelles à l'ensemble de la gauche, qui totalise entre 24/26 % des intentions de vote. : les progrès pour Christiane Taubira sont acquises par grignotage du score des autres candidats de gauche.

Il faut attendre qu'elle soit adoubée par cette primaire populaire ( c'est plus que probable ) pour savoir si l'enthousiasme manifestée par plus de 460 000 participants créera un élan décisif dans la course... au leadership à gauche, seule perspective ouverte par ce scrutin présidentiel
Qui sera en position de reconstruire la gauche pour 2027 ? Le premier élément de réponse sera donné par la primaire à gauche qui aura bien lieu... le 10 avril 2022.

« Une baisse spectaculaire du chômage » Les Echos

« Historique » selon le journal Le Monde, « Spectaculaire » d'après le quotidien Les Echos. La presse commente ainsi la publication des chiffres du chômage pour le quatrième trimestre 2021. Largement amorcée sous le mandat de François Hollande, la célèbre inversion de la courbe du chômage s'est confirmée après l'élection d'Emmanuel Macron. Dans les premiers mois de la pandémie, la courbe est repartie brutalement à la hausse, mais l'intervention massive de l'Etat, quoiqu'il en coûte, a évité le pire et permis la relance de l'économie après le confinement. Le président sortant va réussir là où ses prédécesseurs ont échoué :  terminer son mandat avec un taux de chômage nettement inférieur à celui constaté lors de son entrée à l'Elysée.

Toutefois, cette bonne nouvelle est loin d'être suffisante pour inverser la courbe du pessimisme qui ronge notre pays. Dans leur rigueur objective, les bons chiffres de l'emploi ne sont pas suffisants pour atténuer la peur de l'avenir. 

Sur le plan politique, alors que tous les Français ont droit à un système de protection sociale sans égal dans le monde, la peur du déclassement social donne crédit au discours des prophètes du déclin de la France et nourrit le populisme.
Les chiffres officiels sont exacts, mais ne "parlent" pas aux Français
La publication des chiffres trimestriels ou annuels du chômage ne rend pas compte de la persistance du chômage de masse ni l'effet sur le moral des Français d'un mal qui a menacé les travailleurs durant plus d'une génération.

Pendant plus de trente ans ,la moyenne du taux de chômage fut de 9%. La barre symbolique du million de chômeurs a été franchie en 1977. Cela fait 45 ans que la courbe du chômage s'est envolée sans repasser sous ledit million.

Mais l'annonce d'un taux de chômage dans la population active ainsi que la courbe constituée par la série de taux annuels qui décrit l'évolution de ces "stocks" annuels ne rend pas compte du ressenti de la population. On sait que comme les statistiques de la police ne "matchent" pas le sentiment, le ressenti de l'insécurité.
 
Pour donner un chiffre qui s'approche de la perception du chômage tel que la plupart des Français le ressentent il faudrait dénombrer, sur 45 ans, le nombre de personnes en âge de travailler qui ont connu une période de chômage significative.
 
A l'analyse du "stock" de chômeurs, il faut ajouter une analyse du flux. Explication.
Prenons l'exemple du service militaire : chaque année, un " stock " de 200 000 conscrits étaient appelés sous les drapeaux. Au bout de 30 ans, c'est presqu' une génération entière d'hommes qui avait "fait son service" et en gardait un souvenir, hum... variable, souvenir qu'ils diffusaient auprès de la moitié féminine de leur génération.
 
Cette statistique doit exister quelque part ( je l'ai pas trouvée...) mais on peut la visualiser facilement : c'est la masse figurant en dessous de la fameuse courbe du chômage durant 45 années...
 
Nul besoin d'étude sociologique basée sur de telle statistiques pour savoir que très rares et privilégiées sont les familles qui n'ont compté aucun membre frappé par le chômage. Perso, j'ai connu 2 périodes de chômage. Seuls mes amis engagés dans la fonction publique dès leur premier emploi y ont échappé.

Quelles que soient les bonnes nouvelles, le sentiment ressenti par nombre de Français c'est que l'essentiel de génération a été, est, ou sera au chômage.

 
Le plein emploi, une chimère ?

Alors que les courbes actuelles annoncent le retour possible au plein emploi,  le plein emploi reste perçu comme une chimère.  Il faudra des décennies de plein emploi pour inverser la courbe du pessimisme français.

Raison de plus pour commencer maintenant à communiquer les bonnes nouvelles, pour restaurer la foi en l'avenir et avancer sur la route du progrès.

Que mille tee-shirts se lèvent... pour défendre Peng Shuai

T-Shirts Peng Shuai. Hier interdits, aujourd'hui autorisés : gageons qu'ils seront nombreux le jour de la finale
Les spectateurs de l'Open d'Australie seront finalement autorisés à porter des tee-shirts en soutien à la joueuse de tennis chinoise Peng Shuai, a annoncé le patron de la compétition mardi 25 janvier. À condition, a-t-il précisé, que les spectateurs concernés n'adoptent pas un comportement hostile. Il ne faut pas « qu'ils débarquent comme une foule hostile pour semer le désordre, mais qu'ils soient pacifiques », a déclaré Craig Tiley.
Cette décision intervient après une première polémique. Dimanche 23 janvier, la direction du tournoi avait fait savoir que les tee-shirts arborant le slogan « Où est Peng Shuai ? » étaient interdits, et avait demandé aux spectateurs concernés de les retirer, au motif que l'Open d'Australie « n'autoris(e) pas les vêtements, banderoles ou pancartes politiques », selon un porte-parole de la Fédération australienne de tennis.
On ignore toujours la situation exacte de la star de tennis, disparue pendant 2 semaines après avoir dénoncé le viol et l'agression perpétrés à son encontre par le vice-premier ministre de la Pépublique de Chine. https://www.wmaker.net/blocnotes/Chomage-sondage-Tee-Shirts_a792.html
Peng-Shuai a réapparu. Son blog mais ses apparitions sont visiblement contrôlées  par les autorités chinoises. Son blog est fermé et c'est entourée par des policiers qu'elle s'est rétractée sur l'accusation de viol et d'agression qu'elle avait portée contre Zhang Gaoli.
Espèrons voir de nombreux T-Shirts dans l'enceinte de Melbourne durant la finale féminine de l'Open d'Australie et rappelons le courage de la Women's Tennis Association, qui a suspendu tous ses tournois en Chine, au prix de lourdes pertes.



Franck Martin