Cantonales : Coup de tonnerre aux Andelys !


Franck Martin

Pour barrer la route au Front National, le candidat PRG se retire de la course au siège.


Nourredine Yagouta est loin d'être un inconnu !
Aux Andelys, c'est un homme qui pèse lourd dans les urnes. Loin d'être anecdotique, sa première candidature au cantonale lui a valu un score de 11%. De quoi faire pâlir nombre de postulants. Il est certain que le candidat radical de gauche allait faire bien mieux encore lors du scrutin de mars. Alors pourquoi sacrifier une candidature fort bien lancée ? Parce que Nourredine Yagouta est un grand démocrate, et que le PRG veut barrer la route, à tout prix, au Front National. Pour cela, le PRG appelle au Front Républicain :  union des Verts, du centre et de toute la gauche derrière la candidate sortante, dès le premier tour.

Le spectre de 2002 rôde sur les Andelys : un second tour FN-UMP

Après analyse serrée de la situation politique aux Andelys, j'ai conclu, en concertation avec le président de la fédération départementale, Olivier Taconet, qu'il fallait demander à Nourredine de renoncer.
Une décision difficile à prendre pour ce battant. Nourredine, en grand démocrate, a accepté. Je le remercie chaleureusement d'avoir accepté ce sacrifice.
La candidate de la majorité présidentielle, Laure Dael, est en difficulté, sans qu'on puisse le lui reprocher : en 2005, elle a été élue par une "triangulaire", bénéficiant de la division des voix au secours tour entre droite et extrême-droite. Or, cette situation risque de ne pas se reproduire.
A contrario, c'est la division à gauche qui risque de lui être fatale, l'empêchant de se qualifier pour le premier tour. A tout prix, il faut éviter un second tour entre UMP et Front National, avec une candidate PS disqualifiée au premier tour.
Je suis convaincu que Nourredine Yagouta aurait fait un score supérieur à 10%, privant Laure Dael des voix nécessaires.
L'intelligence des situations exigeait donc le retrait, exemplaire, du candidat radical de gauche. Ce qui me permet de rappeler quelques évidences sur la situation lovérienne : la division de la gauche à Louviers est entièrement imputable au sectarisme des egos du Parti socialiste.

A Louviers, la trahison de la gauche vient toujours du PS

Vexé de la participation du PRG à l'élection législative, François Loncle a voulu, selon ses propres termes, "tuer Martin", oubliant, selon ses propres termes, qu'il devait à la victoire de notre équipe municipale en 1995 son retour sur scène, après la défaite qui lui avait coûté le dernier mandat qui lui restait.
En 2008, il a donc ordonné la scission d'une équipe municipale unie depuis 1995... tout en sachant pertinemment que le PS à Louviers ne pourra jamais gagner seul. Il a également ordonné à son valet de trente ans, Houel, de se maintenir au second tour contre le conseiller général sortant du canton de Louviers Nord. Résultat : le PS de Louviers a fait élir un conseiller général UMP et la majorité de Jean Louis Destans a perdu l'un de ses plus fidèles soutiens. Vous avez dit trahison de la gauche ? C'est, encore et toujours, le fait du PS lovérien...et de son égérie, Leslie Cléret !
Dès le lendemain de notre triomphe aux élections municipales, J'ai demandé la réconciliation et des négotiations...
Messieurs Renoncourt Houel, madame Cléret m'ont craché dessus... et s'opposent violemment à la politique municipale innovante que nous menons. Pourtant ils savent bien qu'ils ne peuvent gagner seuls ou en s'alliant à un NPA qui a perdu la moitié de ses militants depuis sa fondation.

Et pour les cantonales de Louviers Nord ?

En retirant la candidature de Nourredine Yagouta, nous démontrons une fois de plus que l'esprit d'union, de rassemblement des forces de progrès, en opposition claire à Sarkozy, est l'apanage des radicaux de gauche.
Après l'élection présidentielle de 2007, pas un seul radical de gauche n'a suivi la cohorte des notables socialistes qui ont retourné leur veste pour un maroquin...

Et pour les cantonales de Louviers Nord ? Là encore, la conseillère sortante est en grande difficulté, ayant lourdement perdu son siège de maire d'Incarville et son siège de vice-présidente de la CASE.
J'ai donc proposé une candidature commune PS-PRG, seule susceptible de l'emporter sans coup férir. On m'a ri au nez... Rira bien qui rira le dernier.
 
Toujours clair et précis, Jacky Bidault a annoncé qu'il jouerait le jeu du désistement républicainAveuglée par son arrogance, Leslie Cléret refuse de dire qu'elle retirera sa candidature si Jacky Bidault, le candidat PRG, la devance au premier tour, ce qui est plus que probable.

Pourquoi refuse-t-elle de répondre à cette question simple ? Suivra-t-elle l'exemple lamentable de Jean Charles Houel ? On sait qu'à Louviers, la trahison de la gauche vient toujours du PS.


Franck Martin