Audresset : un projet pour demain (avec Martin)... qui tombe à l'eau, sous Priollaud !


Cathy Serrano

A nouveau, le maire de Louviers vient d'enterrer un projet d'aménagement paysager, de création d'équipements publics et de création de services à la population. Mais il faut reconnaître un vrai talent à notre fossoyeur de projets : François-Xavier Priollaud est un magicien de la com'.

Difficile de faire mieux que cet article pour masquer la vérité. Difficile de mieux faire en matière de poudre aux yeux.

Ceux qui ont lu Paris Normandie et qui connaissent l'histoire et le contenu de ce dossier Audresset s'en frottent encore les yeux...
A lire la presse, on croirait que les nouveaux élus viennent de sauver un patrimoine communal laissé à l'abandon ! C'est tout le contraire.

Lors de la liquidation de la dernière entreprise textile de Louviers, la municipalité Martin a enclenché le processus de rachat, de dépollution et de développement d'un site exceptionnel, au potentiel important.

Le rachat par la CASE à l'Etablissement public foncier de Normandie n'est que l'aboutissement d'une acquisition foncière, portée par l'EPFN à la demande de la Ville, déléguant ses compétences d'aménageur à la CASE.

Cet achat du site était le début d'un processus d'aménagement que Priollaud vient de bloquer, mettant fin à tout espoir de redonner vie à ce site. Et le maire s'en vante !


N'en jetez plus, la poubelle est pleine !

Qu'avions nous prévu de faire sur le site Audresset ? Si l'on fouille la poubelle de Priollaud, on trouve... l'avenir de Louviers.

Louviers manque cruellement d'une grande salle pouvant accueillir les fêtes de famille : mariages, anniversaires... Les maisons de quartier Ouest et du Clos Morlet ne suffisent pas.

Nous avions prévu la construction d'une salle festive, avec un grand parking et d'un système de réduction du bruit lors de l'ouverture des portes ! A la poubelle, les fêtes familiales dans un décor splendide, loin de tout voisinage.

Nous avions prévu la création d'un club house pour les clubs de sports de Louviers qui en sont dépourvus. Hop ! A la poubelle, le club-house

Après avoir aménagé deux passages pour le canoé-kayak, nous avions prévu d'aménager l'accès à la rivière pour les canoës-kayak. Et, peut-être, ( l'arbitrage n'était pas encore fait, la discussion avec les clubs n'était pas close ) d'y construire un local pour les clubs de plongée et l'AONES fort à l'étroit.

Nous avions prévu... la sauvegarde de l'expression artistique "sauvage" - sous forme de graph'- qui s'est développée sur le site après l'incendie des locaux.


 

Pollution, insécurité... Priollaud veut dormir sur ses deux oreilles.

Oui, le site est pollué, le site est squatté... et les ruines sont dangereuses pour ceux qui y pénètrent.  C'est bien pourquoi la municipalité Martin a mis en œuvre le rachat du site : pour le sécuriser.
Mais pas que ! Le rachat de ce site s'inscrivait dans le projet global d'aménagement de tout l'Est de Louviers : piscine, éco-quartier, déplacement des sites ATIM et ex-Dauphin, aménagement en voie verte de la ligne SNCF, etc...
Or, ce qui intéresse le maire actuel, ce n'est pas l'avenir du site, mais de retourner dormir sur ses deux oreilles : il ne voit pas plus loin que la démolition des ruines.
Or, le site est classé en zone inondable. Démolir sans reconstruire dans la foulée, c'est perdre les droits à construire !
C'est empêcher définitivement toute nouvelle vie pour le site.
 

Et la mosquée ?

Un accord allait être finalisé avec l'association de Louviers qui représente les musulmans originaires de Turquie : une partie du site Audresset leur serait loué, par bail emphytéotique, pour permettre la pratique du culte musulman en toute sécurité et dignité, par la construction d'une mosquée, en remplacement de l'actuelle, qui menace ruine... M. Priollaud ne donne pas suite. Surtout, ne le réveillez pas...


Cathy Serrano