Afghanistan : l'adieu aux armes, c'est maintenant !

 Civile ou militaire, française ou afghane, toute mort, tout sang versé du fait d'une guerre est insupportable. Lorsque ces morts deviennent inutiles, elles sont révoltantes, intolérables.  Le dévouement et le courage silencieux des soldats de métier ne doit pas faire admettre sans émotion leur sacrifice, déploré sotto voce. Il faut réveiller l'opinion, exiger des candidats une position claire : l'évacuation d'Afghanistan dans le plus court délai possible. L'adieu aux armes, c'est maintenant. En signe de deuil, j'ai mis les drapeaux en berne dans la ville de Louviers et j'invite les maires de France à en faire de même.

J'ai approuvé l'intervention française en Afghanistan. Après le 11 septembre 2001, courir sus à Ben Laden, le traquer et le châtier était un ardent devoir : solidarité envers le peuple américain, refus de plier devant le terrorisme. Bush a détourné vers l'Irak la légitime colère de son peuple. Crime planétaire, tromperie mondiale. La traque de Ben Laden s'en trouva ralentie, voire enlisée. Jusqu'à l'arrivée d'Obama et le sanglant châtiment. Toute peine de mort me révulse, et j'abhorre tout assassinat politique, y compris celui qui a mis fin aux méfaits du chef d'Al Quaïda. La justice ne trouve pas son compte dans la vengeance. Mais de ce jour, notre but de guerre était atteint et tout sacrifice ultérieur de nos jeunes hommes, inutile.

La France fait preuve d'ingratitude envers ceux qui reviennent du front. J'ai reçu vendredi la présidente de l'association Terre et Paix. Son témoignage est confondant. Je vous invite à écouter cette mère de famille et l'association qu'elle a fondée.
Les radicaux de gauche et le Café Radical, animé par Olivier Taconet, ont invité Marlène Peyrutie pour un débat sur l'armée d'aujourd'hui. On peut lire ici la revue de presse et le récit de cette visite à Louviers.