A Louviers, comme à Villeurbanne, une autre voie s'ouvre

« Voter à gauche aujourd’hui, c’est voter Katia Buisson. Je suis non soumis à la situation qui nous est faite », a déclaré, mardi matin, Jean-Paul Bret. L’ancien maire de Villeurbanne (2001-2020) a publiquement apporté son soutien à la candidate du Parti radical de gauche (PRG) dans la 6e circonscription du Rhône.


La candidate PRG espère capter les électeurs de gauche déçus par la Nupes.

Villeurbanne : Katia Buisson, candidate non soumise
 

Furieux de l’accord du PS dans le cadre de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), qui a imposé à Villeurbanne la candidature de Gabriel Amard (LFI), « atterré par l’absence de candidature socialiste pour la première fois dans l’histoire politique de Villeurbanne », M. Bret estime que le PRG est désormais seul en mesure d’incarner une candidature « républicaine, attachée à la laïcité ». « Je reste un homme de gauche et socialiste, je ne me suis jamais abstenu de ma vie, le vote blanc ne sert à rien » a exposé l’ancien élu, au cours d’une conférence de presse spécialement organisée.
« Mon petit parti n’a jamais dévié sur les questions de république, de laïcité, d’Europe, il se retrouve engagé pour faire de la politique sur des valeurs. Le rassemblement ne se fait pas par un rouleau compresseur », a dit Katia Buisson. « Je ne suis pas dissidente, je suis PRG, je suis légitime », a ajouté la conseillère municipale déléguée à la mémoire de Villeurbanne, dans l’exécutif du maire Cédric Van Styvendael (PS), lequel soutient l’accord signé par la direction du PS. La candidate PRG espère capter les électeurs de gauche déçus par la Nupes.

 


Une troisième voie est possible

Guillaume Lacroix, président du Parti radical de gauche
« Une troisième voie est possible. Nous sommes pro-européens, pour l’universalisme républicain. Se retrouver avec Jean-Luc Mélenchon qui prône la sortie de l’Europe, ce n’est pas possible », abonde Jean-François Auzal, président de la fédération du PRG du Rhône. Le PRG porte des candidatures dans deux circonscriptions de la région lyonnaise, et soutient officiellement quatre candidatures dissidentes de gauche, comme à Vaulx-en-Velin, où la suppléante de Stéphane Gomez est PRG. La présence du PRG est sans précédent pour des législatives. « Nous sentons beaucoup de soutiens, c’est un vrai élan », affirme M. Auzal, membre du bureau national du PRG. « Entre candidatures et soutiens, le PRG est présent dans 180 circonscriptions au premier tour, c’est du jamais vu », a ajouté le délégué chargé des territoires.
Mardi 31 Mai 2022
Franck Martin

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