In Jaime Lluch (ed.), Constitutionalism and the Politics of Accommodation, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2014, pp. 132-156
Les politiques d’accommodement sont majoritairement étudiées à travers un nombre limité de cas. La recherche est focalisée sur des États connaissant une forte hétérogénéité culturelle et/ou religieuse, et sur des groupe(s) minoritaires territorialisés. Si l’on considère précisément les démocraties occidentales et les mobilisations nationalistes, le spectre est plus restreint encore. Malgré sa forte pluralité culturelle, la France, qui a longtemps symbolisé un modèle d’État rigidement unitaire, est ainsi très souvent négligée.
Or, en se concentrant sur les cas les plus saillants de mobilisations nationalistes, la recherche académique s'est concentrée sur des types de politiques d'accommodement quasiment inconnus d’une grande partie des territoires concernés par ces mobilisations. C'est ce que je montre dans cette contribution, où je m'attache d’abord à la question des cadres d’analyse relatifs aux politiques d’accommodement; où je mets ensuite en évidence la brutale évolution du système politique corse depuis les années 1960; où enfin je propose une analyse globale des principales politiques d’accommodement mises en œuvre dans l’île depuis la moitié des années 1970, qui explique pourquoi la Corse n'a pas encore connu de "moment constitutionnel", à l'instar de la Nouvelle-Calédonie, de l'Irlande du Nord ou du Groenland.
J'espère ici montrer comment les cas de mid-salience mobilisations, tels que la Corse, renvoient à des types très différents de politiques d'accommodement, et nécessitent des cadres d'analyse adaptés. Notamment, les différences sont considérables à l'échelle des objectifs poursuivis, des questions débattues, des acteurs engagés, du decision-making et des impacts normatifs.
Or, en se concentrant sur les cas les plus saillants de mobilisations nationalistes, la recherche académique s'est concentrée sur des types de politiques d'accommodement quasiment inconnus d’une grande partie des territoires concernés par ces mobilisations. C'est ce que je montre dans cette contribution, où je m'attache d’abord à la question des cadres d’analyse relatifs aux politiques d’accommodement; où je mets ensuite en évidence la brutale évolution du système politique corse depuis les années 1960; où enfin je propose une analyse globale des principales politiques d’accommodement mises en œuvre dans l’île depuis la moitié des années 1970, qui explique pourquoi la Corse n'a pas encore connu de "moment constitutionnel", à l'instar de la Nouvelle-Calédonie, de l'Irlande du Nord ou du Groenland.
J'espère ici montrer comment les cas de mid-salience mobilisations, tels que la Corse, renvoient à des types très différents de politiques d'accommodement, et nécessitent des cadres d'analyse adaptés. Notamment, les différences sont considérables à l'échelle des objectifs poursuivis, des questions débattues, des acteurs engagés, du decision-making et des impacts normatifs.