in P. Sánchez Vera, A. Riella (dir.), Globalización y perspectivas de la integración regional, Editum, Murcie, pp. 327-352.
La Corse fut classiquement décrite comme un territoire arriéré. Ce n’est qu’à partir de 1957 qu’une réelle volonté de rattrapage se développa. Elle se concrétisa par l’adoption de cinq documents stratégiques, en ne considérant que les documents censés définir les fondements du développement territorial pour une période indéterminée, devant servir de référentiel à tout autre document de programmation. Par-delà les transformations du contexte politique et économique, ces tentatives furent des échecs. Nous ne connaissons de région révélant, sur une période aussi longue, une réelle incapacité stratégique et une très forte conflictualité politique autour de cette question de la stratégie territoriale. Cette permanence est envisagée à travers trois perspectives. La première concerne la faible capacité à assumer les délégations de compétences consenties depuis le statut particulier de 1982. La seconde étudie les difficultés et les limites des consensus entre acteurs institutionnels. La troisième considère le développement et la diversification de la contestation radicale, détentrice d’une réelle influence. Les constantes sont assez significatives pour parler d’un système politique dont les facultés adaptative et intégrative sont faibles. Cela pose la question de la capacité politique de la Région, à savoir sa capacité à définir et mettre en œuvre un projet de développement.