Le site de l'Amirauté
Découverte en mars 1990 elle fait l’objet de fouilles archéologiques par l'ARASM sous la direction d’Hervé Alfonsi de 1992 à1999 dans le port de plaisance Charles Ornano à Ajaccio.
Les vestiges ligneux
L’épave, conservée sur toute sa longueur, mesure 48 m de l’étrave à l’étambot pour une largeur maximale de 12 m. Année après année sont dégagés l'étrave, les emplantures de mâts, le puits à boulets, les emplacements de pompes, les 52 membrures en chêne, les 11 porques – pièces semblables aux membrures appliquées en dedans du vaisseau contre le vaigrage pour fortifier les côtés - et enfin le dernier massif, l'étambot
Le puits à boulets
Aucun canon n'est découvert mais le puits à boulet est partiellement recouvert de concrétions métalliques issues de boulets. Quelques grenades sont aussi identifiées sur le site.
L'archipompe
Une des particularités de ce navire est la présence de quatre emplacements de pompes dans un compartiment situé en arrière de l’emplanture du grand mât et de la 7ème porque. Dans ce compartiment se trouve, en place à tribord, le bas d’une pompe en bois de noyer
Accastillage et outils
L’épave livre aussi de nombreux outils et éléments d’accastillage en bois ainsi que de la céramique, certaines pièces étant coincées et soudées sous les boulets.
L hypothèse la plus vraisemblable est un vaisseau français de 74 canons le Vengeur commandé par le capitaine Le Dall de Kéréon. Il fait partie de l’expédition de Sardaigne à laquelle participe Napoléon Bonaparte et est désarmé en mars 1793 suite à une avarie, puis brûlé lors d’escarmouches le 24 octobre 1793. Le plan relevé au fond correspond à celui établi par l ingénieur Sané pour le vaisseau de 74 canons. Le Vengeur ayant été mis en chantier en 1789 suit ce schéma type de construction. Par ailleurs, les céramiques découvertes sur le navire sont toutes d’origine provençale ou ligure. Enfin un plan de 1802 situe le Vengeur à cet endroit " la Sciarabola", quartier mythique d’Ajaccio à l’époque pré-génoise.
Publié dans les Cahiers d'archéologie subaquatique
Hervé ALFONSI, Christopher BRANDON et Jean-Pierre JONCHERAY.
L'épave du XVIIIe siècle du port de l'Amirauté à Ajaccio - n° XVII - Année 2009, p. 109 à 196.
Hervé ALFONSI. - L'environnement de l'épave du XVIII siècle du port de l'Amirauté (Ajaccio) :
Mobilier contemporain et moderne -n° XVIII - Année 2010 p. 121 à 164
Hervé ALFONSI, Christopher BRANDON et Jean-Pierre JONCHERAY.
L'épave du XVIIIe siècle du port de l'Amirauté à Ajaccio - n° XVII - Année 2009, p. 109 à 196.
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Mobilier contemporain et moderne -n° XVIII - Année 2010 p. 121 à 164